Exposition Inquiétantes étrangetés

Oct
VEN 11
18h30
Exposition
Du 12 octobre au 24 novembre
Vernissage vendredi 11 octobre à 18h30
Partenaires +

Commissaires d'exposition :
Annso Boulan et Dominique Moulon

CURA

Exposition Cura #2
Inquiétantes étrangetés
Du 12 octobre au 24 novembre

Le projet CURA soutenu par le CNAP (Centre National des Arts Plastiques) et le Ministère de la Culture se poursuit avec l’exposition Inquiétantes étrangetés qui s’inscrit dans la continuité de Réalités alternatives, présentée en mars – avril, les commissaires Annso Boulan et Dominique Moulon.

Ce deuxième événement sera dédié à ces éléments qui, aussi infimes soient-ils, agitent nos consciences dans l’art comme dans la vie. Nous découvrirons les oeuvres de six artistes invités au théâtre Jean Lurçat.

L’étrangeté en art serait plutôt de l’ordre de la règle et il en était déjà ainsi avec les Anciens découvrant au XVIIe siècle les gravures du Mundus subterraneus d’Athanasius Kircher qui ont tant inspiré l’un des artistes que nous recevrons, Brankica Zilovic. Son médium, c’est la laine tuftée – une technique bien connue à Aubusson – avec laquelle elle crée des représentations colorées mêlant cartes et territoires du dessus comme du dessous.

 

Michel Paysant, Vase pour les yeux (Maison Ullens), 2020, porcelaine de LimogesDe son côté, Michel Paysant dessine avec les mouvements de ses pupilles qu’il scrute et enregistre en temps réel avec un système de tracking oculaire. Découvrez le dessin de paysage qui orne ainsi son Vase pour les yeux en porcelaine de Limoges.

 

 

 

Marina Gadonneix, Untitled (Mars yard) #3, 2016, tirage photographique, galerie Christophe GaillardLes photographies de Marina Gadonneix semblent quant à elles témoigner d’un quelque chose qui s’est passé ou qui est sur le point d’arriver. Évoquant souvent l’univers des scientifiques, ses décors constitués ou reconstitués sont comme en suspens. Avec Untitled (Mars yard) #3, ce qui pourrait arriver ne témoignerait que de l’éventualité d’un ailleurs aussi lointain qu’incertain.

 

 

Bertrand Dezoteux, Super-règne, 2017, séquence en trois dimensions, Frac-artothèque Nouvelle-Aquitaine

Les scénarios des films en trois dimensions de Bertrand Dezoteux, comme Super-règne issu de la collection du FRAC Nouvelle-Aquitaine, vont d’étrangetés en étrangetés. Avec ses narrations, l’artiste convoque le surréalisme. Son esthétique est aussi faite d’approximations qui ajoutent à la bizarrerie générale des séquences présentées ici.

 

Michaël Borras alias Systaime, Swimming Pool Free Party, 2024, séquence generative, TikTok

C’est en général sur Internet que les créations de Michaël Borras, plus connu sous le nom de Systaime, émergent. L’artiste, qui a effectué une partie de ses études à Aubusson, se saisit des idées comme des formes, outils ou services qui sans cesse se renouvellent. Il éprouve les techniques ou technologies comme actuellement celles de l’intelligence artificielle générative pour illustrer de possibles rêves ou cauchemars qui sont en parfaite corrélation avec les cultures populaires se déployant en ligne.

 

 

 

 

Caroline Delieutraz, Bleen, 2024, installation sonore, photographie Baptiste GuyonEnfin, il y aura l’installation sonore Bleen de Caroline Delieutraz, qui émerge aussi de l’usage d’applications d’intelligences artificielles génératives. Les impressions sur tissus matelassés qu’elle offre à nos regards ont quelque chose d’organique. La symétrie qui y est de rigueur nous oriente vers le monde animal, mais chacune et chacun y verra ce que bon lui semble en éprouvant vraisemblablement le sentiment d’une inquiétante étrangeté.

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